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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 10:35

Bonjour cher lecteur,

On lit tout et n'importe quoi à propos du récent emprunt de l'Etat français à un taux négatif.

Tout particulièrement - ce n'est pas une surprise - venant des guignols de la Piste aux Etoiles politique.

La tendance générale chez ces brasseurs d'air professionnels, est de considérer ces taux négatifs comme une bonne nouvelle, dont il convient de s'approprier le mérite. "C'est grâce au bilan de Nicolas Sarkozy !", tentent les uns. "C'est une marque de confiance des marchés dans la politique de François Hollande !", couinent les autres.

Jean-François Coppé, quant à lui, se montre gaillardement cumulard en inepties sur le sujet : il admet implicitement que des taux négatifs sont, en soi, une bonne nouvelle ; mais il prétent en atténuer la portée en rappelant que ces taux sont à très court terme, alors que les taux "longs", les plus importants, sont, eux, élevés, en valeur absolue et relativement à l'Allemagne - ce qui est doublement faux, absolument et relativement. Sacré Jean-François...

En vérité, cher lecteur, il n'y a nullement matière à se réjouir.

Ces taux négatifs signifient que les investisseurs souscrivant ces emprunts, paient l'Etat français pour lui prêter de l'argent. Comme on loue un coffre-fort pour y mettre ses biens à l'abri. Traduction : le contexte économique est tellement pourri et incertain, à très court terme, que désormais la simple garantie du capital déposé (ce qu'offre l' Etat) SE PAIE, net.

Notez bien que les banques sont sensées proposer elles aussi une telle garantie - mais elles n'inspirent plus guère confiance.

Par ailleurs, on imagine comme une telle situation peut inciter l'Etat à emprunter (en gagnant de l'argent, donc) - plutôt qu'à produire les impopulaires efforts nécessaires à l'équilibrage de son budget.

Pas vraiment de quoi fanfaronner.

Bob Willard
le 15/07/12
    
 

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