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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 17:14

Bonsoir cher lecteur,

Si vous aviez envie de contester la réalité du génocide arménien (perpétré par les Turcs durant la première guerre mondiale) - eh bien c'est trop tard. C'est interdit. Sauf à encourir une lourde amende, voire de la prison.

Bien. Voilà les Arméniens au même régime que les Juifs, donc. Une nouvelle avancée du Droit dans son acception terroriste,  au sens de directement issu de l'esprit de la Terreur - qui seule est recevable pour  les peigne-culs gayssotistes grands moralisateurs de la république.

Pour mémoire, cher lecteur, la Terreur est cette période fameuse de notre Révolution où fut votée, entre autres joyeusetés, la "loi des suspects", qui autorisait l'arrestation immédiate, sans preuve ni motif, de tous ceux qui "n'[avaient] pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution " ou de ceux qui " n'ayant rien fait contre la Liberté, n'[avaient] rien fait pour elle" (septembre 1793) - ceci pour le salut de la République menacée par les coalisés de l'extérieur, et les traîtres de l'intérieur.

Le parallèle est saisissant avec nos modernes lois anti-négationistes : remplacez les mots "révolution" et "république" par "croyance en les génocides juif et arménien" et vous retrouvez, sur le fond, les textes contemporains.

Vous vous demandez où est aujourd'hui la menace que devait affronter la République de 1793, et qui pouvait justifier des mesures aussi radicales ?

Il faudrait au moins BHL pour répondre à pareille question. Lui saurait, sans aucun doute, vous démontrer quel péril plane sur les communautés juives et arménienne de France, vous décrire avec lyrisme et grands effets de chevelure les affres dans lesquelles elles vivent au quotidien.

Nous détestons la clique de mégalomanes, fous furieux et psychopathes sanguinaires qui ont pondu la "loi des suspects" - mais au moins ont-ils appelé la terreur, la Terreur, c'est-à-dire assumé leur choix politique.

Aujourd'hui, symptôme ô combien révélateur d'une époque de lâcheté institutionnalisée, nos parlementaires se cachent derrière le Droit (et les Droits d'entre les Droits, ceux de l'Homme) pour commettre leur tyrannie - comme on se cache derrière un sapin pour chier.

Robert Willard
le 22/12/11

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